Nom du blog :
labouvineparpatrick
Description du blog :
Un blog destiné aux vérités de la piste en matière de course camarguaise et de traditions.
Catégorie :
Blog Medias
Date de création :
30.03.2015
Dernière mise à jour :
21.09.2025
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Derniers commentairesmerci pour ce commentaire... peut-être voir florentino dans une piste plus grande ? impressionnant en tout cas
Par Anonyme, le 17.09.2023
Bonjour Mandy, comment allez-vous après quasiment trois ans de règne?
Eh bien ça va, on a passé trois superbes années je pense avec mes demoiselles d'honneur, et là trois ans c'est bien. Il ne faudrait pas plus longtemps, on a bien profité au début, là on sent que c'est un peu la dernière ligne droite.
Quel bilan faites-vous de ce 22ème mandat?
J'avais beaucoup, beaucoup d'attente dans ce règne. Depuis que je suis toute petite je rêve des Reines d'Arles et je dois dire que c'était encore au-delà de ce que je m'imaginais, parce que c'est vrai que de l'extérieur on voit les paillettes, la Reine, le costume, tout ça, mais une fois qu'on y est, on voit l'importance que ça a pour les gens, pour les enfants, et ces étoiles que l'on voit dans les yeux des "mireieito", puis les gens merveilleux qu'on rencontre. C'est sûr que c'est prenant, ça demande pas mal de sacrifice, notamment la vie privée, si c'était à refaire je le referais 1000 fois.
Avez-vous pu faire et transmettre ce que vous vouliez?
Chaque Reine a sa particularité, et c'est ça aussi qui fait la beauté des Reines d'Arles. L'une va être plus belle, l'autre mieux parler, une plus calée en provençal. Je pense que c'est ce qui fait la force de cette institution qui n'est pas un concours de beauté. Moi ma particularité, quelque part, c'était un peu la langue. Je pense que c'est en partie pour ça que j'ai été élue car je savais parler couramment la langue de Mistral. Je pense que ça j'ai réussi à le transmettre. J'avais envie de montrer que le costume c'était autre chose, aussi grâce à mes demoiselles d'honneur qui dans leur diversité sont des filles intelligentes et les gens quand ils nous voyaient arriver ils comprenaient qu’on n’était pas là pour faire la plante verte.
Vous avez été et vous êtes encore une Reine impliquée. On n’a jamais vu une Reine d’Arles sur une charrette de Saint Eloi…
Dans ce pays d'Arles, j'y ai grandi, j'ai fait ma première charrette à Mollégès bébé, maman avait été prieur de Saint Eloi. En étant à l'atelier du costume de Maillane C’est vrai que j'avais des attaches avant d'être élue et aussi des services à rendre eu égard aux gens qui m'ont aidée qui m'ont poussée jusque-là. Comme pour Aramon, la maison Izquierdo, ces gens-là m'ont portée jusqu'à l'élection, ils ont senti en moi la sincérité. C'est pour cela aussi qu'à Boulbon je suis montée dans la charrette, ça ne s'est jamais fait, c'est bien connu les femmes ne montent pas dans la charrette. Ils m’ont dit: « Tu t'es tellement impliquée pour nous, c'est tellement important pour nous cette Reine qui vient du pays d'Arles, des charrettes de Saint Eloi, on aimerait te faire ce privilège, de t'autoriser à monter sur la charrette. »
Avec l'accord du Comité?
Je n'ai pas eu de problème avec le Comité. Je sais que c'est rare, j'ai eu la chance d'avoir Michèle Quaix, qui a son caractère comme moi : bien trempé ! Mais elle m'a toujours écoutée et c'est comme ça que j'ai toujours été aux rendez-vous, elle m'a laissée faire ce que je voulais. Je faisais tout à Arles, c'était un échange.
Que vous a apporté ce règne dans la vie de tous les jours?
Il m'a apporté beaucoup de maturité, ne serait-ce que parce qu'il faut apprendre à vivre en communauté à sept jeunes filles, faire des consensus, à être humain, parfois mettre sa colère sous un mouchoir parce qu'on a une image à garder, on reste des jeunes filles de 22ans.... Ça c'était très important pour moi.
S'il ne vous restait qu'une grande émotion ce serait laquelle?
Celle pour les 15 ans d'alternative de Juan Bautista, parce que c'était ma première feria avec toutes les anciennes Reines, la figura d'Arles. La corrida un monde que je découvrais un petit peu, puis les symboles : l'élection et le couronnement c'est des moments qu'on oubliera jamais.
Avez- vous trouvé quelque chose de compliqué dans cette aventure?
Au début, c'est compliqué de faire sa place parce que systématiquement on vous compare à celle d'avant. Moralement au début quand le groupe d'avant n'est pas sorti, on est jeune, il faut faire son trou, savoir apporter sa marque.
On ne devient pas Reine d'Arles par hasard, qui vous a forgé dans ce moule du respect de la tradition?
D'abord ma famille, mon père pour la langue et la musique parce que je joue aussi du galoubet/tambourin, et ma mère m'a toujours costumée. Ensuite, ma première très belle rencontre c'est ma marraine Sandrine Favier. J'avais à peu près 9 ans, ce jour- là sur la scène du théâtre antique c'était le coup de foudre et je lui ai remis le bouquet, et là je me dis que si je voulais ressembler à une arlésienne, c'est à elle une prestance, une classe. Sandrine m'a prise sous son aile avec sa maman Geneviève, et elles m'ont apporté les petits conseils qui manquent pour être Reine: Le montage, l'amidonnage, le repassage…. Fabienne Laugier également avec l'atelier du costume d'Arles, qui a été là sur la partie histoire, recherche, connaissance, ça aussi le jour de l'élection ça fait la différence.
Vous avez porté presque toutes les époques dans quel costume vous vous trouvez le plus à l’aise?
C'est le contemporain définitivement parce que j'ai grandi avec. Je peux aller à Mac Do, sur un manège je suis comme en civil. Dans les reconstitutions, celui que j'aime le plus c’est plutôt le « Louis Philippe. »
Et ce fameux costume blanc tellement envié?
Une grande histoire. Quand je suis élue le 1er mai, mon costume de la Fête du Costume était prêt mais pas blanc ! On l'a trouvé assez rapidement, je ne voulais pas de l’uni, pas quelque chose de déjà trop vu. Du blanc avec des petits bouquets de fleurs pour faire ancien. Il fallait aussi que ça aille avec la couleur de mes dentelles. C'est maman qui me l'a fait.
Un conseil aux futures élues?
Mon plus gros conseil : c'est la préservation du groupe, sinon c'est horrible, il faut garder le collectif.
Vous serez amenée un jour à être jury, à vos yeux quelle qualité est viscérale pour régner?
La passion, la sincérité, c'est la clé d'une bonne Reine, parce que derrière les paillettes il y a toute la logistique. Quand dans un week-end on sort cinq costumes, on ne voit pas ses amis, son copain, sa famille, c'est du lourd.
La bouvino, une place importante pour vous?
Oui, définitivement très importante. Ça rythme l'année et quelque part on se ressource parce qu'il y a le soleil, les peňas, des gens qui sont là pour la tradition, du Pays d'Arles au Languedoc, les gens ont cela dans leur cœur.
Vous recevrez, au printemps, le coup de cœur de l'Amicale de la presse taurine. Votre sentiment?
Ça m’a fait beaucoup plaisir, c'est une belle reconnaissance. C'est le remerciement de l'implication qu'on a eu dans la course camarguaise. Je vois une trentaine de courses (en costume ou civil), j'ai toujours aimé ça, le 8 mai j'ai déjà repéré que je serais à Palavas pour voir la première sortie de Gréco.