A L'HEURE SAINTOISE

Enfin une vraie météo camarguaise et les touristes en nombre se joignent aux aféciouna pour remplir aux deux tiers l’arène Saintoise. Après un tendre tableau équestre de Carla PELISSIER et son fidèle Camargue la capelado n’en finit plus. Mais combien sont-ils ? Les anciens défilent avec les huit invités auxquels se joint Jérémy Ciacchini.

La première partie est rondement menée avec des hommes motivés amenés par Bastien Four et des taureaux participatifs.

Pernen(419) du Pantaï ouvre le bal, répond franchement et s’il perd rapidement ses attributs sur une belle série jouée en musique, le travail gauche droite est propre et dans l’esprit. Cruchot (522) La Galère va supporter lui aussi la charge des hommes. Vif et rapide il répond aux sollicitations sans rechigner en raccompagnant Jérôme Martin aux planches.

Puis cul à la barrière il lance quelques boulets. Lui aussi rentrera prématurément deshabillé au toril. Vincent (5108) d’Aubanel Baroncelli, très mobile occupe tout le terrain, se déplace, entraîne les hommes hyper motivés, surprend Jérôme Martin qui joue à l’écarté camarguais. Il défend âprement ses ficelles, accroche le bras de Robert (qui restera en piste) et conserve un minuscule bout de ficelle très convoité. A quelques secondes de la sonnerie Loïc Auzolle  lève.

Si la première partie est menée tambour battant les taureaux et les hommes ont bien collaboré pour le grand plaisir des spectateurs. En deuxième toutes les ficelles rentrent et ce n’est pas par manque de travail.

Aioros(612) Les Baumelles attend l’homme dans son terrain et raccompagne. Gare aux cornes, il tricote sévèrement. Benammar est à la limite, Robert et Félix ont coupé et levé le ruban. Alors commence la valse du pompon,  où il répond à chaque sollicitation cornes pointées. Les primes montent, les hommes passent, Aioros gère. 430 euros reste 30 secondes de course Jérôme Martin défie une dernière fois l’escrimeur, et lève triomphant les bouts de laine sous l’ovation. Le biòu, vainqueur du jour, rentre au toril porteur de son deuxième gland en musique. Triton (7118) de Plo, cornes évasées sort comme un boulet de canon. Du jus à revendre et il se prête bien au jeu. Félix s’en régale. A la première ficelle il mène une longue série, plaisante mais sans succès pour les hommes. 2 ficelles au toril.

Ourazy (883) de Blanc JC paraît décidé aux attributs, raccompagne prestement Robert à la barricade, puis aux ficelles calme son jeu et devant le toril laisse beaucoup passer. Dommage il rentre peloté. Jupiter (619) Laurent vient faire ses adieux à la piste Saintoise et d’entrée saute après Four en roulant sur le haut de la barricade. Il raccompagne et récidive dans plusieurs sauts où il malmène les planches. Retour avec ses ficelles sous l’ovation.

Chacun des taureaux a entendu la musique en cours ou à la rentrée, le prix revient à Aioros des Baumelles, Vincent Félix très justement remporte celui de l’animation et la manade Laurent reçoit un tableau souvenir pour son taureau Jupiter.

Texte et photos: Christian GELLET