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labouvineparpatrick
Description du blog :
Un blog destiné aux vérités de la piste en matière de course camarguaise et de traditions.
Catégorie :
Blog Medias
Date de création :
30.03.2015
Dernière mise à jour :
15.11.2025
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Derniers commentairesmerci pour ce commentaire... peut-être voir florentino dans une piste plus grande ? impressionnant en tout cas
Par Anonyme, le 17.09.2023
"Les taureaux ont donné un sens à ma vie"
Avant d'aborder le raseteur comment avez-vous atterri à Fontvieille vous l'arlésien?
J'ai eu l'opportunité de reprendre le restaurant le Bel Oustau de ma belle-mère en 2015 avec ma compagne Nadège, puis de prendre le Bar le Canisse en février 2017 pour me rapprocher du cœur du village et de la Bouvino.
Bon allons droit au frontal maintenant. Votre taureau préféré?
San hésiter Mathis, un cœur énorme, il fallait s’engager à 200% il a fait toute ma carrière et je me régalais vraiment de le raseter.
Votre meilleur souvenir avec lui?
A Palavas en 2006, pour un quart d'heure exceptionnel où on a, avec Sabri Allouani, tutoyé le sommet de la course camarguaise. De l'intensité, de l'émotion, du spectaculaire, une adrénaline contagieuse jusque sur les gradins en folie. Mémorable et indélébile.
Et Camarina?
Bien sûr, je ne l'oublie pas et comment l'oublier d'ailleurs. Même s'il était plus gaucher, ce fut un grand honneur de le raseter, le seul à remplir les arènes sur son nom.
Qu'ont représenté, dans leur généralité, les taureaux pour vous?
S'ils n’avaient pas existé moi non plus, ils ont été la clé de ma carrière et avec eux je me suis senti raseteur. D'ailleurs, pour mon jubilé c'est à eux que je tiens à rendre hommage et pas à moi.
Votre plus mauvais souvenir?
En juillet 2007, à Châteaurenard, la veille de la Cocarde d'Or, où Gastounet de Saint Pierre décolle avec moi, et me placarde puissamment contre les tubes du burladero à droite du toril. Résultat: fracture du péroné et tibia fissuré de la jambe gauche. Bien évidemment saison terminée, et râlant car, outre le fait de ne pouvoir participer à la Cocarde d'Or, j'avais 80 points d'avance au trophée des As et qui sait....
La Cocarde d'Or justement vous l'avez gagné, trois ans après, en 2010. Qu’est-ce qu'elle représente pour vous?
Pour tout raseteur, elle est la plus belle et la plus prestigieuse des compétitions, c'est un rêve devenu réalité. Alors pour l'arlésien que je suis, inscrire mon nom aux arènes d'Arles, ça personne ne peut vous l'enlever.
Vous avez également gagné la Palme d'Or, en 2008-2010, mais perdu en 2009, vous vous en souvenez?
Et comment. J'étais au coude à coude avec Sabri Allouani, de fait "no billets" aux arènes de Beaucaire. Une course intense, où finalement nous arrivons ex-aequo aux points, et la victoire est attribuée à Sabri au bénéfice des cocardes levées, cinq à quatre. J'ai perdu la Palme mais à l'applaudimètre j'ai gagné le trophée du public. Peut-être la plus belle des victoires.
Des bons et des mauvais souvenirs, soit le lot de toute carrière, des regrets?
Celui d'avoir terminé, ou ralenti prématurément, justement ma carrière un premier novembre 2011 à Noves.
Comment cela?
J'y suis allé pour les copains. La course se passe très bien, puis sort le dernier taureau Adès, de Fabre-Mailhan. Le quart d'heure se passe sans encombre, et puis je lui fais le dernier raset de la course. Celui de trop. Il s'envole derrière moi, et m’écrase mon genou droit: deux opérations, deux rééducations, quatre séjours à Capbreton, deux années de perdues où je n'ai jamais pu retrouver l'assurance, la flexibilité que j'avais auparavant. Je n'avais que 27ans.
Et Alors?
Et bien à partir de là c'est la descente aux enfers, on vous oublie, même si vous sentez que vous pouvez encore rendre service, on vous tourne le dos du moins les grands organisateurs.
Celui qui vous a le plus marqué, peiné?
Beaucaire. Avec ce que j'avais fait pour ces arènes, pour cette ville. J'y ai des attaches familiales par mon arrière-grand-mère paternelle, je ne méritais pas d'en être écarter de cette façon.
En résumé que vous a apporté la course camarguaise?
Faire que pendant 15 ans j'ai pu assouvir ma passion et en vivre, ce que tout le monde n'a pas la chance de pouvoir vivre. Et puis de connaitre et de se lier d'amitié avec de nombreuses personnes. Celles qui le méritent ça va de soi.
Un dernier mot avant de vous laisser?
Je tiens à remercier le public qui m'a soutenu et quand vous êtes ovationné par des milliers de personnes ça fait chaud au cœur, les organisateurs, les taureaux qui ont donné un sens à ma vie, les manadiers également, sans oublier mes trois principaux tourneurs: Gilbert Mata, Thierry Garrido et Bari Khaled.
Photo du haut Benjamin Villard avec Camarina aux arènes de Saint Rémy de Provence en Juin 2006, puis celle du bas avec Mathis aux arènes d'Arles pour la finale des As le 11/10/09.
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Propos recueillis par Patrick PONS
Crédit photos: Jean MANSUY