A L'HEURE SAINT MARTINOISE

Eden applique le protocole sanitaire

Dans une ambiance feutrée avec une entrée clairsemée, aucun problème au niveau de la distanciation sociale. A l'inverse, côté piste, disons que chez les biòu, seul Eden réussit à faire respecter la distance.... blanche. Vue dans haut, on zoome !

Eden se fait respecter

En premier Eden de Caillan. Après deux-trois séries de mise en bouche pour 1’30 aux attributs, il faut bien adopter un plan de défense. Alors, un coup de revers à droite, un coup à gauche, une sérieuse occupation du terrain avec des changements appropriés, plus de superbes enfermées, notamment derrière Améraoui et Danna, le tout finit par payer puisque la première ficelle retourne au toril en musique. C’est du sérieux !  En deuxième Poséïdon de Chapelle. Que ce soit sur les reprises ou bien le raset à proprement dit, la gauche fait choux blanc, si ce n'est deux fois avec Allam et Favier. Heureusement, qu'il se lâche à droite, et de belle manière sur Améraoui, Montésinos et Laurent, ce qui déclenche les honneurs avec sa première ficelle. En troisième Asti de Mogador. Il a de bons principes, vaillant sur les séries, un petit moment de récupération lui est accordé, puis appliqué derrière Allam, Favier, du biais pour  se sortir de l'emprise mais: " Quand tu es trop brave, tu dérouilles. " commente un spécialiste et à la 8’30, il réintègre le toril avec Carmen.

Les promesses de Falabrègue et le mérite de Simba

En quatrième Falabrègue de F. Guillierme. Le plus jeune (6ans) du lot qui, quand il arrive à se concentrer sur le sujet, est performant autant sur les reprises menées avec détermination, ainsi que de rapides poursuites remarquées aux fesses de Favier, signe une action sur Montésinos puis fuse sur Allam où il ne fallait pas un mètre de plus, pour 13 minutes récompensées. Avec un peu plus de maturité, ça devrait le faire parce que les promesses sont là. En cinquième Roitelet de Lautier. Il vaut mieux neuf minutes animées qu'un quart d'heure sans fin. Le généreux biòu et le plus âgé (12ans) de la course le démontre, plus il en prend meilleur il est sur les échanges, à la chaîne, avec un plus derrière Améraoui et Montésinos. Carmen.  En sixième Simba de Gillet. D'entrée décolle derrière Danna mais ensuite pris dans la machine des rasets à répétition, il a du mal à résister et le président de course stoppe le chrono. Un moment de répit et zou cela repart de plus belle, et malgré la bouche ouverte il fait preuve d'un cœur énorme pour combattre. Du moral et un grand mérite pendant 14 minutes à la fin desquelles résonne les honneurs.

Du bon rythme imprimé par Loïc Améraoui

Le ressenti peut être trompeur. Comprenez que, si des fois on peut reprocher aux raseteurs un manque d'assiduité aux ficelles et une course languissante, en ce samedi effectivement les 4X4X3 ont imprimé du rythme, rapide donc mais bien dans le détail.  Emmené par Loïc Améraoui, bien secondé par l'expérimenté Fayssal Allam, l'assiduité de Gaby Montésinos, les progrès de Nicolas Favier,  la persistance de Lucas Danna, et le complément apporté par Vincent Laurent, Vivien Rodriguez et Thomas Roux, la course n'a pas été ennuyeuse.     

Patrick PONS