A L'HEURE DE GEORGES TARASCON

Au revoir et merci ... Georges

Entré au club taurin en septembre 1959 puis il est resté pendant 45 ans à la tête du Prouvenço de Cabannes, en ce dimanche 22 octobre de l'an 2023, c'était la « ultima » du populaire et sympathique président Georges Tarascon.

De fait, le club n'a pas manqué de lui rendre hommage, à la Capelado, avec la haie d'honneur constituée des arlésiennes di Ricouleto de Cabannes, sous les applaudissements des quelques 300 fidèles spectateurs venus assister à cette 35 ^ème finale des Petits Manadiers.

Une course créée, justement par Georges, et le moins que l'on puisse relater, c'est qu'elle a convaincu tout le monde sans exception du premier au dernier taureau, ce qui démontre le très bon choix ainsi que celui des raseteurs qui est à associer totalement à cette réussite.

Avec Pinson un premier d'excellence et d'intelligence par son placement et sa vista pour faire la sélection.  Oh Manu! Comme l'inspecteur Colombo ne cède rien de son enquête avec la mention très bien. Et voilà Bagnard sachant ramener ses adversaires dans le droit chemin dans une solide et crédible première partie.

Entre en piste le « top model » Apis qui manque un peu de pétard mais qui, au fil des échanges ne sont pas complètement mouillés, les pétards, notamment à gauche.  Arapaho sait déterrer la hache de guerre quand les tuniques blanches sonnent la charge. Place à Meurisier avec du placement lié à une générosité où il manque juste un peu de sévérité, qui prend superbement et agressivement forme petit à petit, pour exploser avec deux scuds en fin de représentation, c'était logiquement gagné pour ses couleurs. Resté le minot du lot, Dargan à 5ans, offre sa folle jeunesse et comme tous entend les honneurs en récompense, ce qui n'est pas immérité vu la pluie que li biòu ont pris sur l'échine cette semaine. A ne pas mésestimer. 

D'ailleurs, à l'issue de la course, le président Didier Gaillard accordait un "Carmen Général", autant pour les prestations des taureaux que celle des raseteurs avec aucun temps mort, mais au travail adéquat, et tous, y compris les spectateurs, s’adressant au principal intéressé de l'après-midi:  Au revoir et merci pour tout Georges, qui avant la course, me disait: "  j'aimerais bien finir par une belle course, cela suffirait à mon bonheur. "

Il semblerait que les uns et les autres ont dû l'entendre, ce n'était que justice et  amplement mérité. Chapeau, bravo et toutes nos félicitations Georges, pour tout ce que tu as fait pour ton club, tes arènes qui porte ton nom, ton village et à la course camarguaise. Car on ne reste pas plus de 40 ans à la présidence d'un club juste par hasard...

Patrick PONS