A L'HEURE FONTVIEILLOISE

Grande Qualité puis Facilité sans Démériter

Le lundi de Pentecôte au pays de Daudet et du club taurin de Fontvieille la tradition c'est la tradition: celle avec la venue de la Royale de la manade Fanfonne Guillerme, cette longue, très longue histoire dure depuis plus d'un demi-siècle. Une fidélité transformée au fil des années d'une solide amitié avec, parfois des bas, mais également du haut, voire le verre à moitié vide ou à moitié plein comme cette fois. Nous préférons voir la deuxième version avec un Saint Roman  explosif et un quatrième Lou Poutoun  électrique d'un très bon quatuor dans l'ordre de sortie. Puis, une certaine facilité avant que le dernier Souquet  ne rehausse les couleurs. De la qualité à la facilité sans démériter. On vous raconte…

Un Saint Roman explosif

En ouvreur Saint Roman 420:  D'entrée subit un pressing réduisant son influence pour trois minutes les attributs. Mais il l'a retrouve, son influence, et pas qu'un peu, en tenant les planches dans l'angle devant le portail d'entrée, puis les séries qu'il encaisse sans faiblir pour passer à l'abordage avec des actions étincelantes après Benhammou, Ciacchini, Lopez, Chekade dans un final explosif. Musique et fort applaudi avec sa première ficelle à 250€.

En second Mardeuil 558:  Avec sa corne droite effilée et à l'horizontale puis l'autre dressée et affutée, les hommes font l'effort aux attributs en quatre minutes. Aux ficelles, il ne se laisse pas enfermer, bouge pas mal, cherche la confrontation et si ce n'est Ciacchini puis Zékraoui et Lopez qui sont emboités magistralement, il avait envie d'en découdre.  Un peu moins ses adversaires, mais c'est un sacré client, bien armé, pas facile et qui rentre sa ficelle fortement primé à 850€. Applaudi en musique.

En troisième Boucanier 258:  Après avoir expédié les affaires courantes, en trois minutes, ça ralenti chez les blancs. Mais, à partir de la huitième minute, grosse action sur Benhammou, deux autres sur El Mahboub, puis sur Ciacchini, de nouveau Benhammou, Zékraoui à son tour qui travaille les ficelles et la récompense à la première, la seconde au toril jolie course en musique et applaudi.

Un Poutoun électrique

En quatrième Lou Poutoun 530:  Dès le départ, il y a de l'électricité à tous les étages et, de fait, de l'intensité. Comprenez qu'il brame sans arrêt, se déplace également avec nervosité,  surveille énergiquement, donc dans ce contexte les raseteurs rectifient la ligne. Cela nous donne une multitude d'actions (12) derrière Zékraoui, El Mahboub, Benhammou, Naïm, et une branchée 100 000 volts sur Ciacchini (photo ci-dessus) qui a l'arrière du pantalon déchiré. Lou Poutoun garde sa  première ficelle avec les honneurs et lui aussi fortement applaudi.

En cinquième Lou Safranie 551: On a l'habitude de dire: une ficelle pour les raseteurs et l'autre pour le manadier. Soit. Avec Lou Safranie, c'est un peu le cas, c'est à dire que si les quatre précédents étaient compliqués, avec lui les raseteurs s'en donnent à cœur joie, sans trop de manière, comme à sa deuxième ficelle jusqu'à la 11 ^ème lessivé lou biòu avec les honneurs en récompense de sa vaillance.

En sixième Pouderous 334:  Même analyse que pour le précédent, il essaye de bien faire, saute d'entrée sur Ciacchini, une bascule après Zékraoui, mais assez facile rend les armes à la 7' en silence.

En septième Souquet 337: Au bout de trois minutes on passe aux ficelles faisant craindre un rapide retour au toril. Fort heureusement, il redresse les couleurs aux fils des minutes. Ce avec une nette amélioration dans sa tenue de piste, tient tête avec rigueur sur les reprises, force aux barrières sur Benhammou, Zékraoui, Ciacchini, pour conserver ses ficelles en musique applaudi.

Ciacchini et Zékraoui les points sur les « I »

Du côté des raseteurs, quatre droitiers, trois gauchers et quatre tourneurs, pas besoin de sortir la calculette, l'équation est vite faite:

En tête de gondole et à la tête des taureaux par des rasets et du travail le plus abouti on retrouve: Jérémy Ciacchini et Youssef Zékraoui.

Ensuite deux autres qui ont su se faire remarquer dans le bon sens du terme: Youssef El Mahboub et Yassin Naïm.

D'ailleurs le classement de cette première journée du Crochet d'Argent atteste de leur implication              

Reportage Patrick PONS

Crédit photos: Norbert RAYNAUD