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labouvineparpatrick
Description du blog :
Un blog destiné aux vérités de la piste en matière de course camarguaise et de traditions.
Catégorie :
Blog Medias
Date de création :
30.03.2015
Dernière mise à jour :
24.11.2025

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A L'HEURE DE DAVID MOINE

A L'HEURE DE DAVID MOINE

Publié le 19/09/2019 à 19:42 par labouvineparpatrick
A L'HEURE DE DAVID MOINE

Avec David Moine samedi à Rognonas

L'envol, le survol puis l'atterrissage du “Moineau”



Qui a dit qu'il fallait être grand et costaud pour se mesurer aux solides taureaux de Camargue? Certainement qu’il y a un peu de ça si on ne garde en souvenir que les exceptions car, des petits et des légers faisant bien souvent la pige aux grandets, qui ont fait une belle et longue carrière, nous en connaissons. Parmi eux: l'arlésien David Moine: 1, 67 au garrot et quasiment le même poids 65-67 de ses débuts à nos jours. Les premiers pas de celui que l'on surnomme rapidement et amicalement du diminutif de “Moineau”, il les effectue à l'école taurine d'Arles en 1996, avec comme collègues d'apprentissage les : «  Alexandre Gleize, Jean-François Moulin, Romain Bovero, Sylvain Salinesi, Frédéric Levy et un certain Hadrien Poujol ». L'élève apprend vite et bien, dépasse les profs et à la mi- saison 1998, il est appelé à rejoindre le trophée de l'Avenir.



Le marathonien des pistes



A partir de là « Moineau » trouve rapidement ses marques, de l'assurance à ce niveau puis il se renforcera une fois qu'il rejoindra le groupe 2 (trophée des Raseteurs. Là, beaucoup de ses compères de piste auront du mal à le suivre: " Mais comment fait-il pour tenir le rythme et la cadence des courses quotidiennes ? " entend-on régulièrement des spectateurs, notamment dans les années 2000: " Je pense que j'ai une bonne hygiène de vie. " nous répond-il à l'époque. La suite ne sera que confirmation de ses qualités: souplesse, adresse et loyauté du raset, des qualités repérées en école et améliorées au fil des temporada. Et s'il lui manque quelques trophées majeurs, tels celui de l'Avenir (une fois deuxième), mais aussi celui du Groupe 2 dont il fut LA Locomotive, il répond avec appoint et sans regret: " Dans la mesure où je participais à toutes les courses de première série du Trident d'Or non comptabilisées, et également à des courses hors trophée, comme les tau et taureaux jeunes, car j'étais fidèles aux club taurins, à l'arrivée il m'a toujours manqué des points. " .Malgré ce handicap mûrement accepté, David s'est néanmoins constitué un riche palmarès (voir ci-dessous) en étant tout de même régulièrement dans les cinq premiers, et jamais en dessous de la dixième place. Non sans avoir participé à neuf reprises à la Cocarde d'Or, dont il termine une fois 3ème. Il aurait, bien évidemment, aimé la gagner une fois mais il y a beaucoup de prétendants et peu d'élus aux faveurs cette épreuve Reine de la Course Camarguaise. Quant au pourquoi du comment il n'a jamais intégré le trophée des As? " Tout simplement que je n'ai jamais reçu de propositions concrètes, sérieuses de la part des organisateurs concernés. " ça s’est dit… !



Au nom de la Fidélité



Pourtant, il a affronté une manade de taureaux et des cocardiers de premier plan à l'Avenir d'abord, ensuite au gré de quelques courses aux As où il y participait tout en étant du niveau: Pour n'en citer que quelques-uns: Lion et Rubis de Laurent  Biòu d'Or en 1997, puis Rodin et Michou des Baumelles, Andalou d'Espelly-Blanc, Aïgue-Sau de F. Guillierme, Blaise de Fabre-Mailhan, Danton de Rouquette, et Mathis de Lautier : Biòu d'Or en 2006. Pas mal non?  Puis petit à petit les années passent, les copains de piste changent, les mentalités aussi (surtout !!!!), et voilà que se profile au loin la lueur blanche de la dernière ligne droite au bout du tunnel noir. Des regrets lui demande-t-on? «  Absolument aucun. D'ailleurs si c'était à refaire je reprendrais, sans hésiter, la même trajectoire, celle de la fidélité aux clubs taurins.». Des clubs, très nombreux des deux rives du Rhône avec toutefois un plus pour les provençaux, mais David n'oublie personne, c'est à dire les Gardois et un peu l'Hérault. Alors à 36 ans, avec exactement le même physique, pas un gramme de graisse, qu’est- ce qui l'a décidé s'arrêter cette année? « Je commence à fatiguer physiquement, j’ai de la difficulté à récupérer, et en me voyant prendre des anti-inflammatoires pour courir, ça craint et il est préférable d’être sage ». Si la tête dit oui le corps lui dit stop, de fait il vaut mieux ne pas faire la saison de trop.



Une carrière intelligemment gérer



Après donc 20 ans de bons et loyaux services pour la noble cause, avec beaucoup plus de satisfactions que de mauvais souvenirs, malgré neuf blessures dont quatre sérieuses, David garde jusqu'au bout sa ligne de conduite. Celle du cœur ! Tenez du côté des manadiers, et bien la composition de la course du jubilé n'est pas le fruit du hasard, pas anodin, consciencieusement pensé avec un fil conducteur. Toutes les manades  prévues ont un rapport avec la carrière de David, et même l'après course. Alors, ne doutons pas qu'entre clubs taurins, manadiers, raseteurs toutes générations confondues, amis ou simples aféciouna, personne ne manquera pour venir lui dire merci, pour une carrière qu'il a su parfaitement et intelligemment gérer, en sachant avant tout où était sa place. D'abord pour lui, mais aussi pour le bonheur de tous. Avant de le retrouver à cheval comme gardian puis comme tourneur l'an prochain. " Oui mais à mon niveau dans les arènes de ma catégorie. " Mais ceci est une autre histoire qui va s’écrire....



  Patrick PONS

Crédit photos : Norbert RAYNAUD